2014, une année de navigations et de rencontres. Bilan tardif d’une année trempée dans l’eau salée

2014 a été une année remplie de belles navigations. Ça tombe bien, je n’ai aucune idée quand est-ce que l’équipage de Roz Avel refera de ces belles glissades sur la houle atlantique, poussé par la Nortada portugaise. Je ne sais tout simplement pas quand Roz Avel sortira par la passe du port de Saïdia… un jour, peut-être. Probablement pas en 2015. Mais j’ai promis un bilan… allons-y alors.

Après un hiver galicien humide mais rempli de découvertes et d’amitié, après un printemps de régates acharnées avec nos amis de la Liga Caravelle, la bande du Nautico Rodeira, nous sommes descendus vers Viana de Castelo, Porto, Lisbonne et l’Algarve dans un train d’enfer que mes billets de blog ont un peu raconté, ici.

CristinaCristina nous a accompagné sur une partie du chemin. Adi sur un autre tronçon. Adi CoUn Portugal qui nous a conquis, que nous avons parcouru trop vite, avec un arrière-goût de reviens-y, s’est terminé par un farniente d’une dizaine de jours à Ferragudo, en Algarve.

ferragudo1_lt

Ça nous a donné l’occasion de vider quelques pichets de Sangria en compagnie d’amis, nos amis suisses de Paquita, avec lesquels nous avions pris l’habitude de passer la soirée dans un rade du village. Ça nous a donné aussi l’occasion de croiser Henri, que nous ne croyions plus revoir en 2014, et qui a fait son apparition dans le mouillage de Ferragudo, un soir de juillet, en silence et en douceur.

Une journée et une nuit de navigation au moteur nous ont porté vers une Lune_CadizAndalousie atlantique qui nous a charmée (ah, Cádiz, grâce à Sofi et Jaime nous aurons découvert la belle et ses yeux de velours…). Tout donne envie, dans ces contrées, et nous n’avions fait qu’effleurer cette côte ventée et rocheuse, avec des paysages magnifiques (somptueuse, Tarifa, terre d’arrivée des maures en Andalousie, magnifique côte du coté de Barbate et de Chiclana).

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Après un passage du Détroit en toute tranquillité, arrivés en Baie d’Algeciras, nous voilà en Méditerranée, ou nous avons passé l’été. Sous le soleil, exactement.

IMG_0252Le soleil andalous, entre Gibraltar et Caleta de Velez, entre la Baie d’Algeciras et Malaga. Le « blast », le seul, aura été Grenade, y compris le voyage en bus depuis Caleta jusqu’à la cité arabo-andalouse. Au milieu des cols de la Sierra Nevada, par là ou se trouve la station de sports d’hiver la plus au sud d’Europe, nous profitions des perspectives sublimes sur cette mer d’Alboràn qui ne nous a pas tellement porté chance. Perkie, le pauvre gars, est sorti pour de bon de sa vie de bon fonctionnaire, pour devenir un « workaholic », au rythme de 10 h par jour, quasiment à chaque sortie. Les voiles ? 02 brouillard2« En vacances », avez-vous pensé ? Ben non, se faire secouer par la petite houle sournoise qui vient de tous les cotés, le vit-de-mulet qui claque, les pitons qui tiennent les poulies des palans de bôme… tout fatigue dans ces conditions, le gréement, l’accastillage, les voiles et l’équipage. Un peu de repos, les gars, ça va, on se calme… Et puis le brouillard… Adi et Roxi peuvent en témoigner, ça fout la trouille, des fois, ma parole, comme par exemple en sortie de la baie d’Algeciras, au milieu de dizaines de gros cargos, entre les ferries qui sillonnent le détroit en direction de Ceuta ou de Tanger (putain, merde, c’est quoi ça… d’où il vient, ce bruit de corne de brume ?)

Marina_lt

A Fuengirola, en Andalousie, Roz Avel a reçu à bord une joyeuse bande – famillele frangin, son epouse et les deux « djeuns ». Ils sont arrivé avec leur rêves de visite andalouse, de soleil et de plage. Nous avons passé deux semaines ensemble, vacance, balade, visite de Grenade et de Velez Malaga, plage à Fuengirola et à Caleta, sardines, chipirones, bière, sangria et vin blanc. « Un peu trop de bière et de vin blanc » dirait l’armatrice. Pas assez de navigations à la voile, dirait le capitaine. Nous les avons accompagné à Malaga quinze jours plus tard, et nous avons vu le bateau se vider… d’un seul coup, il n’y a eu que Gin et nous, nos angoisses, nos idées noires… ça faisait drôlement vide.

Joe_aero

A Estepona, nous avons appris que « gallegos y asturianos son primos y hermanos » – c’est une des filles du bureau du port qui nous l’a dit (« yo soy de Asturias » qu’elle nous a dit, en nous offrant une bouteille de vin rouge). A Fuengirola, nous nous sommes faits des copains. Nelu et Ela, deux restaurateurs roumains, installés sur le port, beaux, jeunes, sympathiques, nous ont fait le plaisir de partager une empanada gallega à bord de Roz Avel. Ils nous ont même fait le plaisir d’introduire l’empanada sur leur carte… sous le nom d’empanada Nathalie… Nous avons été reçus comme des amis par l’équipe du port, qui nous a fait une réduction inespérée sur le tarif (l’été, en Andalousie, c’est l’enfer brûlant de la plage, l’enfer sonore des boites de nuit, et l’enfer financier des prix haute saison dans les marinas – le comble, Sotogrande, à pratiquement 90€ la nuit), nous ont présente un galeriste local, tenté de nous aider a sortir la tête de l’eau. Sans beaucoup de succès, faut dire, alors nous avons mis le cap au sud. Après 24 heures de navigation parfois pénible, parfois agréable, la moitié au moteur, la moitié à la voile, nous arrivions au petit matin devant le Cap des Tres Forcas, derrière lequel se niche un petit bout d’Espagne en terre marocaine – Melilla.

Bon, c’est vrai, pour une fois, on a décidé de faire des vrais quarts. On s’est partagé la nuit en parts de trois heures, en se disant que plus que ça, sans pilote et au moteur, ça serait pénible. Mais dès la fin de la journée, on a commencé a avoir du vent. C’est bien, c’est qu’il nous pousse bien, vers le Sud. « Ce qui est moins bien, c’est que à ce rythme là, on finira à Al Hoceima. Je te signale qu’on va à Melilla, nous. ». Dernière partie de la nuit, tout seul dans le cockpit. Je n’ai pas eu envie de réveiller Aglaé. J’ai juste traîné, comme ça, à la barre, a surveiller les cargos et les gros chalutiers. Le vent s’est bien levé, il nous a donné du 15 à 18 nœuds, du nord-ouest. J’ai empanné au poil, à l’endroit ou c’était prévu. Le vent a du empanner aussi… parce qu’en fin de compte on s’est retrouvé pratiquement vent arrière, mais sur l’autre amure. Chouette…

A un moment donné, un « sapin de Noël «  me fonce dessus, par derrière. C’est quoi ça ?

Visiblement, « ça » c’était un gros paquebot de croisière. Genre Costa Concordia. Ou un ferry, mais alors, immense. Plus tard, à Melilla, j’aurai compris. Les ferries, c’est pas ce qu’on connaissait en Bretagne, entre Quiberon et Le Palais. C’est des gros. Vraiment gros. Pour être sur de mon coup, j’ai fait un 360°, en lui laissant le passage. Vas-y, file, que j’te voie plus. ‘Nfoiré, vas…

Au petit matin, le vent forcit sérieusement, dépassant allègrement les 20 nœuds. Mais surtout, il tourne. Le thermique du matin, composé avec ce qui reste de vent synoptique plus l’effet Venturi du Cabo Tres Forcas, fait qu’on se prend le vent par le travers. Pour l’instant, c’est nickel. Mais dans une demi-heure, on va devoir virer pour descendre sur Melilla. Et là, c’est dans le pif. 20 à 22 nœuds. Une mer courte, bien pourrie, comme seule la Med sait nous concocter. Des vagues abruptes, il y a peu de fond par ici, et plein de bateaux de pêche, je ne sais pas d’où ils arrivent mais ils arrivent. Puis la VHF… « llamada general, llamada general ». Par ici, les avis aux navigateurs parlent surtout de « 15 personnes, dans une embarcation pneumatique, à la dérive au droit de l’ile Alboràn »… ça, c’est clair. Des candidats à la traversée vers l’Eldorado européen. Faites gaffe les gars… il y en a eu, des noyés en Med, ces dernières années. « Llamada general… ». Et nous, on passe les jetées d’une grande rade, qui abrite Melilla et le port de Nador, à Beni Ansar. L’un, plus chic, sous la surveillance d’une imposante citadelle. L’autre, poussiéreux, des cargos rouillés qui chargent et déchargent, un ferry, et des énormes grues. Ben oui, Nador, ce n’est pas un port de plaisance… là-bas, c’est le boulot, mec, t’as vu ?

Melilla, c’est déjà l’Afrique, tout en parlant espagnol. C’est une petite ville colorée, un mélange d’architecture militaire de la fin du XVIIIème et XIXème siècle, vilaine et grise, d’immeubles d’appartements décrépits des années 50 ou 60, de petits logements populaires colorés habités par des marocains de touts ages, qui parlent entre eux espagnol. Melilla, derrière une « fortaleza » médiévale qui défend le port, avec une tour de contrôle du trafic maritime impressionnante, surtout au regard des trois ferries et d’un ou deux petits cargos qui croisent dans le port espagnol, sans compter ceux qui s’en vont à Nador, sa voisine marocaine.

Melilla est surtout la deuxième ville espagnole après Barcelone pour ce qui concerne l’architecture 1900, ce « El Modernismo » ibérique qui a eu, en Catalogne, son illustre représentant, Antoni Gaudi. A Melilla, c’est Enrique Nieto, un élève et ancien collaborateur de Gaudi qui a œuvré, après s’être installé dans l’enclave africaine en 1909. Il finit par y prendre racines, pour devenir architecte en chef de la ville en 1939. Autant en Catalogne « El Modernismo » s’est surtout développé dans les années 1900, autant à Melilla c’est pendant la deuxième guerre mondiale que ce style architectural s’est illustré – pendant la période de gloire du « protectorat » espagnol sur le Rif. Des œuvres empreintes d’art nouveau, la cité africaine en est pleine, depuis les immeubles bourgeois du centre-ville jusqu’à des maisons plus modestes des quartiers périphériques, qui s’étalent jusqu’aux les contreforts arides du Djebel Gourougou.

Les subsahariens. Il y en a un peu partout à Melilla, de ceux qui ont en leur possession le fameux sésame, le statut de réfugiés, à ceux qui se cachent dans les parcs, passent la journée dans un bout de la plage toujours à l’affût du moindre véhicule de la Guardia Civil et qui dorment sous le pont qui enjambe l’oued, cette vallée sèche qui doit, l’hiver, devenir d’un coup un puissant torrent, sous les pluies violentes qui tombent par ici. Les nuages noirs de l’hiver sont renvoyées par le Gourougou depuis les côtes atlantiques, l’entonnoir de Gibraltar renforce les vents, et entre Ceuta et Oran, les coups de l’Ouest sont d’une grande violence (maintenant, on le sait…). On les sent jusque dans la magnifique avenue flanquée par de superbes palmiers du centre-ville de Melilla (son nom ? Je ne me souviens plus… Un général quelconque…)

Ville de garnison, la plupart des rues portent le nom d’un général, d’un colonel ou d’un amiral espagnol. Parmi eux, deux exceptions notables : j’ai vu une rue Lyautey, résident général de France au Maroc à l’époque de la guerre du Rif, et une rue Abd el-Krim, le grand adversaire, ce grand leader rifain, adversaire farouche des colons espagnols et français, fondateur de la République du Rif en 1922 – qui a fini par rendre les armes (Pétain avait, depuis, remplacé un Lyautey démissionnaire, et les espagnols avaient dépêché dans le Rif José Antonio Primo de Rivera himself, ainsi qu’un jeune général ambitieux et sans scrupules, un certain Francisco Franco – que du beau monde, des gens qui n’ont pas hésité a employer, pour la première fois contre des populations civiles, du gaz moutarde).

Nous sommes resté deux semaines à Melilla. Nous y étions bien, même si depuis Cadiz nous n’avons plus retrouvé cette ambiance de ports de voyage, ces liens avec des équipages arrivés de nulle part, cette franchise des poignées de main et de la tape dans le dos, l’amarre tournée autour du taquet à l’arrivée et la phrase fatidique, au bout de dix minutes de discutaille au coin d’un ponton « tiens, venez donc à bord, qu’on se fasse un café ». La Méditerranée n’est plus comme ça, les ports sont des villages, les gens y gardent leur bateau en signe extérieur de richesse, le sortent une quinzaine de jours par an et le reste du temps y viennent, passent un coup de jet sur le pont, invitent les amis et la famille à l’apéritif et passent leur dimanche sur les terrasses qui longent les ports. Nous n’avons pas aimé la côte andalouse. Quoi, ça se sent ? Peut-être que Melilla est différente, parce qu’africaine… peut-être que les drôles de zèbres qui traînent sur les bateaux du coté du quai des visiteurs ont, plus que ceux de Fuengi, de Benalmadena (oooh l’horreur!) ou de Sotogrande, la culture du voyage. Melilla, si, nous avions aimé.

Un joli article de Jill Schinas, de Mollymawk sur Melilla, ici (en anglais). Un autre sur les particularités du port de Melilla ici.

Au saut du lit, je sors le chien. Je fais rapidement un tour en ville, pour acheter deux bricoles oubliées, pour faire quelques photos. C’est vrai, quoi. On est ici depuis deux semaines, on n’arrête pas de parler d’un reportage vidéo qu’il faudrait monter aux petits oignons, je me dis – à chaque passage en ville – « tiens, la prochaine fois faut pas que j’oublie mon matériel de dessin » et au final, on s’est contentés d’une série de photos, prises au saut du lit, à 7h30 du matin, juste avant le départ. Ben oui, c’est vrai, quoi !

Bon, maintenant, faut qu’on y aille. Mollis devant, largue tout, j’ai laissé filer la pendille. Coup de gaz, le bateau pivote un peu… c’est génial, le pas d’hélice, quand on sait s’en servir. Ca y est, on est partis. J’ai dit, au gars du port. « Nos vamos a Saïdia. Hasta el año proximo, hombre. » Je ne me souviens pas, mais ça ne m’étonnerait pas qu’il m’ait répondu « inch’allah »

Un peu d’air… chouette. Aglaé, on envoie tout. Ouf, c’est pas la même chose qu’en Andalousie. Au moins, il y a un peu de vent. On a calculé. 36 Nm, environ 6 heures… Bon, pour l’instant, on fait du 3,5 nds. Ça fera plutôt 12h… mais ça va se lever un peu plus, tout à l’heure.

Chose dite, chose faite. Dis, tu vois le gros nuage noir, qui vient, depuis les montagnes, vers Nador ? C’est quoi cette histoire, il vient sur nous, alors que le vent souffle depuis l’ouest… C’est quoi, cette histoire ?

Bon, au moins on avance. On file à 5,5-6 nœuds, et on a une petite renverse de courant qui nous rajoute un demi nœud. Ben oui, par ici on sent un peu les marées. Tu vois les cailloux, la-bas, ce sont les Iles Chafarinas. Ou Zafarinas. La pointe qui s’étire vers le caillou le plus gros, c’est Ras el Ma. Ou Ras el Kebdana. Ou le Cap de l’Eau. On va essayer de passer entre les deux.

« Capitaine, ils ne vont pas nous emmerder, les espagnols ? On a déjà envoyé le pav de courtoisie marocain, et on passera dans les eaux espagnoles à nouveau ? »

« Non, tinkiett. J’ai regardé sur la carte. La limite est entre les deux, en théorie au milieu, mais bon, pour les 500m qui risquent d’être litigieux, ils ne vont pas nous chercher des noises… Ce qui m’emmerde, plutôt, c’est le gros nuage noir, là-bas. »

Là, ça sent le gros méchant grain.

« Aglaé, on affale la Grand-Voile. On laisse le génois déroulé, on verra bien. Moteur en marche, et on va y aller comme ça. T’as vu le bordel qui nous tombe dessus ? Je n’ai aucune envie de me retrouver sous 40 nœuds, entre le Cap et les Chafarinas, a être obligé de mettre le bateau bout au vent pour prendre un ris. J’ai regardé, il y a très peu de fond entre les îles, je n’ai pas confiance. »

Nous, on affale la voile, le grain dévie vers le côte, et le vent s’en va. Et nous arrivons à Saïdia, dans le ronronnement de Perkie.. Voilà, c’est fait.

La suite des événements – on la verra venir, tout doucement. Une semaine après l’arrivée, le port de Saïdia est le théâtre du rassemblement de quelques voiliers venus pour un rally associatif, plus qu’une course – le Tour du Maroc à la voile – dans le port, journée visite, des enfants des écoles un peu moins favorisées du coin viennent découvrir le milieu de la voile. Avec Little Gu, on propose notre participation – on y promène des petits marocaines (et aussi deux petites filles, qui à la fin, dans les petites risées, criaient pressées de retrouver leur copines « fissa, fissa »… l’ambiance Grand Largue nous manquait un peu). Vue sur Mer Maroc et l’association les Voiles du Partage (organisateurs de l’événement) sont contents, entre Hobbie Cat, Jet-ski, notre canot et des Optimist, les gosses auront passé un bon moment. On se retrouve le soir à un couscous à la Taberna del Puerto.

RozAvel_Ons_blancLTLe mois de décembre, avant Noël, je m’en vais à Timisoara, pour fignoler et gérer l’impression de son carnet de voyage sur la Galice. Dans la foulée, une expo à deux voix et quatre mains, avec mon ami Dorin « Kiru » Chis, les aquarelles du marin et les photos du voyageur, sur le thème de la mer, normal. Soirée débat et projections de films, avec Lucian Ionescu, sur son expédition de 7 mois en kayak de Giurgiu, Roumanie, à Venise, et avec captain Florin sur la croisière de Roz Avel autour de la Galice. Soirée encore plus exceptionnelle après la fermeture, dans un troquet d’Oradea, avec Kiru, Lucian, Pilgrim et Sebba, des amoureux de l’aventure, des passionnés de la mer, des convives formidables et… ben quoi, des amis, ma parole.

L’année 2014 s’est, somme toute, bien terminée. L’année 2015 commence mal, mais ça, c’est une autre histoire.

Bien à vous

Le capitaine

À propos de Gu sur Roz Avel

Skipper of Roz Avel, a Kelly Peterson 44 cutter, built in Taiwan for Jack Kelly from San Diego, on a Douglas Peterson design. Sailing around the world without deadline or precise destination. Been in Galicia, Portuguese coast, Algarve, Andalucia. Waiting to put at sea again, she spends a tranquil winter in Saïdia, Oriental Morocco

Publié le 17 mars 2015, dans amis, Espagne, Portugal, Roz Avel, voile, voyages. Bookmarquez ce permalien. 6 Commentaires.

  1. Merci pour les nouvelles.

    Vincent

  2. Les bilans annuels ne sont jamais chose aisée, mais tu t’en sors bien !

  3. Merci Gu Bragh pour ton récit toujours vivant à lire.
    Bon courage pour les temps à venir…
    Bises,
    Aquilon

Laisser un commentaire